Composé en 2012, Roots Inity, acteur majeur de la scène dub de la région parisienne, est venu performer pour la première fois au Toumélé. Nous sommes allé à leur rencontre ce samedi 11 mai 2019 lors de l'Opening Session du festival.
D’où vient le Sound System ?
Le Sound System est né dans les ghettos jamaïcain durant les années 50. Il est né dans un contexte où il n’y avait aucun accès à la culture. Tout se passait dans les studios, tu n'avais pas les instruments qui valent cher, il n'y avait pas de concert, il ne se passait rien. Le seul moyen d’écouter de la musique c’était d’acheter des vinyles, de les écouter et pour ça il fallait acheter le matos. Certains jamaïcains ont vu une opportunité ; ils ont construit des enceintes et ont commencé à jouer ces disques et à faire des espèces de soirées en extérieur. Au fur et à mesure des années ça s’est un peu complexifié et les soirées se sont agrandies. Les jamaïcains sont partis en Angleterre et le mouvement s’est poursuivit là-bas et un peu dans toute l’Europe. C’est comme ça que l’on en est arrivé aujourd'hui à avoir des sound systems partout dans le monde.
Comment est-ce que ça vous est venue de faire du Sound System ?
En voyant les générations du dessus. Il y avait souvent des soirées dans une forêt où on a rencontré des amis de nos grands frères. Ils posaient des petits caissons un peu à l’arrache et ils nous ont expliqué ce que c’était. C’est eux qui nous ont donné ce petit truc. On les regardait et on se disait "putain ce serait bien qu’on fasse un truc aussi de notre côté". On se connaissait donc avant de créer le groupe mais cette passion pour le sound system a resserré les liens.
Le Sound System est né dans les ghettos jamaïcain durant les années 50. Il est né dans un contexte où il n’y avait aucun accès à la culture. Tout se passait dans les studios, tu n'avais pas les instruments qui valent cher, il n'y avait pas de concert, il ne se passait rien. Le seul moyen d’écouter de la musique c’était d’acheter des vinyles, de les écouter et pour ça il fallait acheter le matos. Certains jamaïcains ont vu une opportunité ; ils ont construit des enceintes et ont commencé à jouer ces disques et à faire des espèces de soirées en extérieur. Au fur et à mesure des années ça s’est un peu complexifié et les soirées se sont agrandies. Les jamaïcains sont partis en Angleterre et le mouvement s’est poursuivit là-bas et un peu dans toute l’Europe. C’est comme ça que l’on en est arrivé aujourd'hui à avoir des sound systems partout dans le monde.
Comment est-ce que ça vous est venue de faire du Sound System ?
En voyant les générations du dessus. Il y avait souvent des soirées dans une forêt où on a rencontré des amis de nos grands frères. Ils posaient des petits caissons un peu à l’arrache et ils nous ont expliqué ce que c’était. C’est eux qui nous ont donné ce petit truc. On les regardait et on se disait "putain ce serait bien qu’on fasse un truc aussi de notre côté". On se connaissait donc avant de créer le groupe mais cette passion pour le sound system a resserré les liens.
Comment joue-t-on du Sound System, comment ça marche ? Chacun sa popote. Ça va dépendre parce que chacun à ses goûts. Le sound system c’est la réunion de plein de choses au final. Dans le sound system il n’y a pas de séparation entre le public et les gens qui sont en train de jouer. En fin de compte, quand nous on est en train de jouer ou quand on ramène notre sound system, c’est la même chose que lorsqu’on va voir d’autre sound system qu’on adore. Le principe est le même. Ce qui varie c’est surtout l’identité visuelle du sound system, sa |
sonorité, comment est-ce qu’il sonne, comment toi tu vas le régler, tes goûts musicaux… Le reggae il a évolué sur 60 ans. La musique elle évolue toujours en fonction du contexte historique, en fonction de plein de paramètres. Du coup, chaque branche va être plus ou moins appréciée, c’est très subjectif. En fin de compte chaque crew va avoir des préférences ce qui va se ressentir sur les choix des morceaux, des vinyles, et dans ce qui va constituer le son. Mais de manière générale, le sound system c’est censé être un média libre qui se doit de diffuser un peu cette culture. Chacun va trouver ses propres influences.
Qu’est-ce que vous retiendrez de cette soirée Toumélé ? On avait déjà entendu parler du Toumélé et jouer au festival c’était cool. C’est assez familial, il y a une super ambiance, un très bon accueil et le spot est génial et la déco elle est excellente, avec les guirlandes tout ça… On est dans la région parisienne, dans les Yvelines et au final on as l’impression d’être au milieu de nulle part. Le fait de pouvoir jouer à l’air libre aussi, ce n’est pas anodin. On joue à l’air libre mais on est quand même très bien couvert. Ce qu’on retient aussi c’est d’essayer de développer un peu de culture dans une zone où il se passe pas grand chose et on serait carrément prêt à revenir jouer sur la scène du Toumélé. |